[Cinéma] Le film de la semaine #20

Publié le par Yuuki

Le film de la semaine

Pour cette nouvelle semaine, revisitons un conte magique de notre enfance. Quoi ? Seulement de la mienne ? Hum... Mais trêve de bavardage, place au film de cette semaine, nous parlerons donc de David Bowie en collants et d'une pénurie de peigne dans ...

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Labyrinthe

Année : 1986 - Pays : USA/UK- Durée : 101mn - Réalisation : Jim Henson - scénario: Dennis Lee, Jim Henson, Terry Jones   - Casting : David Bowie, Jennifer Connelly, Brian Froud

~ Bande annonce VO ~

Sarah Williams, une jeune fille passionée de conte de fée et en pleine rebellion adolescente doit garder son encombrant petit frère pendant une soirée. En laissant parler ses émotions, elle prononce malgré elle la phrase magique qui appelle les gobelins pour emporter Toby au chateau de Jareth, l'androgyne roi des gobelins.
[NB : On a testé pour vous, en vrai, cette phrase ne fonctionne pas]
La jeune fille, regrettant immédiatement ses paroles se lance à la recherche de son frère au travers de l'effrayant Labyrinthe qui protège l'entrée du chateau. Mais elle n'a que 13 heures pour traverser le dédale...

Je voulais voir ce film depuis une éternité. Parce qu'aux commandes il y a Jim Henson (le papa des Muppets) et l'humanité doit à Jim Henson de pouvoir regarder Dark Cristal. Ce labyrinthe est d'ailleurs parsemé de la touche de Jim Henson et on reconnait aisément le style tout particulier du réalisateur de Dark Cristal dans les créatures qui si elles ne sont pas réalistes, sont tout de même très réussies à mes yeux. Je dis à mes yeux, parce que je conçois parfaitement que cela puisse ne pas plaire à tout le monde, mais ça fait revire chez moi des souvenirs de mon enfance, de Dark Cristal et je trouve ça cool. Donc c'est réussi et je pense en grande partie grâce à cette nostalgie qu'il a fait naitre en moi...

Ce film est également dû à l'association de Jim Henson avec George Lucas que l'on ne présente plus, le Monty Python Terry Jones et le célèbre artiste David Bowie qui en plus d'apparaitre dans le rôle de Jareth, s'occupe tout naturellement des chansons du film, la musique étant, elle, signée Trevor Jones. Le film comporte donc cinq titres aux accents typiques du chanteur et des années 80 : Underground, Magic Dance, Chilly Down, As the World Falls Down et Within You.

Plusieurs éléments de contes fantastiques ultra connus sont utilisés, comme la méchante belle mère qui oblige la jeune fille à garder son petit frère, et le fruit à croquer qui endort la jeune fille. Mais l'inspiration la plus évidente reste Alice au pays des merveilles, à partir du moment où Sarah entre dans le labyrinthe. C'est un ambiance très magique digne d'un conte de fée avec de nombreux personnages non-humains qui entrent en jeu. Ce film est d'ailleurs connu pour avoir plus de marionnettes que d'acteurs en chair et en os.

Il également amusant de noter la scène du début montrant une chouette arrivant à la fenêtre, ainsi que la scène finale de l'escalier. Inspiré et inspirant, le film présente pourtant certains défauts qui nuisent grandement à sa réussite totale.

Ici, Edwige s'est encore trompée de film...

Et notamment l'histoire, l'intrigue trop basique, shématique, sans réelle surprise. Une adolescente doit traverser moultes épreuves pour atteindre un chateau, en chemin, elle rencontre un nain, un gros machin poilu, un renard mousquetaire chelou et un vers qui boit du thé. D'autres curiosités ponctuent le chemin, et elle se fera des amis pour la vie avant de devoir affronter le boss, à savoir le roi des gobelins et de finalement trouver la sagesse dans la victoire. J'ai noté aussi quelques bizarreries dans, par exemple le personnage de Jareth, qui emporte le bébé sur la demande de Sarah. Mais qui ne justifie pas vraiment de lui refuser de le rendre lorsqu'elle change d'avis et pire lui montre le chemin du chateau pour aller le reprendre. Certes, il s'agit de traverser un labyrinthe truffé de pièges, mais le plus sûr aurait été de la laisser dans sa chambre non ? Ha ça aurait été moins féerique c'est certain, mais plus sûr.

Les personnages aussi ont leur zones d'ombre, Sarah est à la limite du supportable dans le début du film, enchainant avec une aisance particulière des gérémiades sans fin alors que son frère l'ennuie en pleurant. Sans blague, un bébé, ça pleure ?!! Et donc lui crier dessus plus fort, c'était censé fonctionner... ? (je vous spoile le fonctionnement des bébés, ça ne fonctionne absolument pas.)

Zoom sur les personnages

Sarah Williams

Une Jennifer Connelly de 15 ans nous incarne Sarah, une jeune fille un peu naïve, en rebellion contre sa famille qui se réfugie dans l'univers merveilleux des contes. Coincée dans un moment charnière de la vie, entre enfance et maturité, elle est capable de souhaiter la disparition de son frère mais également d'affronter tous les dangers pour le retrouver. Interprétée avec finesse, Sarah malgré son jeune âge apparait comme une sorte d'héroïne à la force d'une adutle et les rêves d'une enfant. Malgré un départ un peu sur-joué, Sarah est beaucoup plus sensible et attachante par la suite.

Jareth

Le roi chelou des Gobelins n'a clairement pas leur visuel hideux, même affublé d'une coiffure... étonnante. Interprété par David Bowie, le roi Jareth est ambigu dans son comportement avec Sarah. Tantôt cruel, s'amusant de la detresse de la jeune fille devant la perte de son frère, tantôt plutôt concilliant en lui laissant de multiples portes pour réussir à le retrouver. Malgré le potentiel de Bowie en tant que chanteur, Jareth ne s'éparpille pas trop en chanson et c'est tant mieux, car je n'aime pas tellement les films musicaux. (Mais j'adore David Bowie)

Hoggle

Petit gobelin qui hésite entre loyauté (obtenue par la menace) envers Jareth et amitié avec la jeune fille. Il n'imagine pas au départ que la volonté de Sarah sera à même de rivaliser avec les pièges de Jareth. C'est lui qui donnera le fruit empoisonné à la jeune fille mais tout comme elle lorsqu'elle a appelé les gobelins, il regrettera immédiatement son geste. C'est un petit être au grand coeur qui ne demande qu'à être bien traité pour developper sa gentillesse. Une sorte de héros flippé, à la fois boulet et sauveur, qu'on retrouve dans pas mal de fictions.

Ludo

Ludo est gros, Ludo est poilu, Ludo est gentil et costaud. Mais Ludo n'est pas vraiment developpé. Ceci dit, je l'ai trouvé sympathique et fort pratique par sa force et son aptitude à commander aux pierres. Oui aux pierres. Genre "au pied la pierre" et tout. Improbable mais utile, vous verrez...

 

En bref, c'est un film très sympa, que je n'aurais peut être pas aimé si je l'avais regardé dans ma jeunesse parce que je l'aurais beaucoup comparé à Dark Cristal et il en aurait souffert. Aujourd'hui (enfin y'a deux jours) j'y ai repensé bien sûr, mais j'ai regardé Labyrinthe avec plus de détachement par rapport à l'autre. Par contre le coté conte magique et l'ambiance sont vraiment réussis, et les effets spéciaux et marionnettes, pour l'époque sont parfaits. Un film réussi pour le coté très nostalgique qu'il apporte lorsqu'on le regarde maintenant.

 

 

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